jeudi 26 janvier 2012

Comment agrandir un hippodrome

Au moment d’encrer la première case de la page 145, montrant une vue panoramique de l’entrée du champ de courses de Clayton, j’étais face à un dilemme : d’un côté, le dessin ne me satisfaisait pas pleinement ; de l’autre, comme j’y avais mis passablement de travail, je n’avais aucune envie de le recommencer. Le dessin en lui-même n’est pas mauvais du tout et plutôt bien construit. Le problème était plutôt d’ordre scénographique : c’est l’échelle du bâtiment qui n’allait pas. Alors que le récit demande un lieu très vaste, voire démesuré, j’avais tout au plus l’équivalent d’une grosse école primaire.
Afin de donner à l’édifice des dimensions plus importantes sans avoir à le redessiner, j’ai d’abord encré le dessin tel quel, pour ensuite le trafiquer sur Photoshop, en recomposant et en modifiant l’échelle relative des différents éléments, tout en préservant la perspective. Ça n’a pas été sans mal, mais je crois que ça fonctionne. Ce n’est pas le stade Olympique, mais on a quand même ici un hippodrome de belle taille.
Sur l’enseigne au premier plan, on aura peut-être noté la position invraisemblable des deux chevaux galopant. Avant l’expérience photographique de Muybridge (1878), les artistes les représentaient ainsi, les quatre pattes étendues. Muybridge a démontré que c’était impossible. Je les ai quand même dessinés de cette façon, puisqu’il s’agit d’une vieille enseigne.

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