dimanche 29 janvier 2012
Dernière page : un aperçu
Bien sûr, la page n’est pour le moment qu’à l’état d’esquisse et j’en ai encore plusieurs à terminer avant celle-là, mais ça commence à ressembler à de la lumière au bout du tunnel.
jeudi 26 janvier 2012
Comment agrandir un hippodrome
Afin de donner à l’édifice des dimensions plus importantes sans avoir à le redessiner, j’ai d’abord encré le dessin tel quel, pour ensuite le trafiquer sur Photoshop, en recomposant et en modifiant l’échelle relative des différents éléments, tout en préservant la perspective. Ça n’a pas été sans mal, mais je crois que ça fonctionne. Ce n’est pas le stade Olympique, mais on a quand même ici un hippodrome de belle taille.
Sur l’enseigne au premier plan, on aura peut-être noté la position invraisemblable des deux chevaux galopant. Avant l’expérience photographique de Muybridge (1878), les artistes les représentaient ainsi, les quatre pattes étendues. Muybridge a démontré que c’était impossible. Je les ai quand même dessinés de cette façon, puisqu’il s’agit d’une vieille enseigne.
samedi 21 janvier 2012
Rien que les fous qui changent pas d'idée
En regardant l’image, je crois presque entendre la musique. Mais quelle musique ? Kafka dans le roman parle d’une totale cacophonie. Pour ma part, je me plais à imaginer plutôt du Gustav Malher, plus précisément la Symphonie #2, dite «Résurrection», où les cuivres dans certains passages du 5e mouvement suggèrent les trompettes du Jugement dernier.
mardi 3 janvier 2012
Quarante-huit trompettes
«Devant l’entrée du champ de courses une longue plate-forme avait été aménagée sur laquelle des centaines de femmes déguisées en anges, avec des robes blanches et de grandes ailes, soufflaient dans des trompettes en or. Elles n’étaient d’ailleurs pas posées directement sur la plate-forme, chacune avait son piédestal particulier que dissimulait entièrement la longue robe mouvante du costume. Et comme les piédestaux étaient monumentaux – ils avaient parfois peut-être deux mètres – les silhouettes des femmes avaient l’air gigantesques ; seule la petitesse de leurs têtes affaiblissait légèrement cette majestueuse impression ... Pour éviter l’ennui de l’uniformité, on avait pris des piédestaux de tailles extrêmement différentes. Il y avait de toutes petites femmes, guère plus grandes que nature, mais d’autres se dressaient à côté d’elles à une telle hauteur qu’au moindre vent on les croyait en péril. Et toutes ces femmes soufflaient dans des trompettes.»
Ici, j’ai suivi assez fidèlement la description donnée par Kafka dans le roman. Sauf qu’il parle de «centaines de femmes» alors que, pour ma part, compte tenu du budget, j’ai jugé que quarante-huit (visibles en tout ou en partie), c’était bien assez.
Disposer dans un dessin en rangées régulières quarante-huit trompettistes ailées de tailles variables, semblables mais jamais identiques, représente déjà un casse-tête. Pour m’y retrouver, je me suis aidé d’un petit schéma.
En fait, j’aurais pu suggérer un nombre de femmes beaucoup plus élevé sans avoir à les dessiner toutes, simplement en les faisant déborder hors cadre, mais l’effet n’aurait sans doute pas été meilleur et, en plus, cela aurait compliqué les choses pour le reste de la séquence.
Bon, je suis peut-être un peu paresseux ...